[LG Tribune] Will never die
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[LG Tribune] Will never die
Feignant chaque fois un peu mieux sa disparition, LG Tribune revient à nouveau d'entre les morts, cette fois-ci grâce à Brido, qui vous offre un article qui tue des otaries. Notre ami nous parle de sa vision de l'évolution possible, voire probable, du marché des consoles de jeux, avec les risques qui menacent les constructeurs et les tournants que l'industrie pourrait ou devrait prendre. A lire.
Sans plus attendre, laché vo coms et fète pété les clic [Let the Skyblog Spirit enter your soul]
articles:
La fin des consoles de jeu ?
L’industrie vidéoludique vit un âge d’or en termes de ventes et de profits. En mai dernier, GTA IV avait totalisé six millions d’exemplaires vendus, ainsi que 500 millions de dollars de recette ; des chiffres à faire rougir l’industrie du cinéma. La Wii fait les beaux jours de Nintendo et surtout de ses actionnaires tant les ventes dépassent toutes les espérances. La licence Guitar Hero dépasse le milliard de dollars de recettes. Bref, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Vraiment ? Des voix s’élèvent ici ou là, des notes dissonantes se font entendre. Que disent ces personnes ? Les consoles de jeux vidéo sont vouées à disparaître, tout simplement. Comment une industrie si florissante pourrait-elle être promise à une telle disparition ?
D’un point de vue technologique, nous assistons à deux phénomènes de fond pouvant bouleverser le modèle économique des trois constructeurs. D’une part, la dématérialisation: Sandy Duncan, qui travailla dans la branche Xbox chez Microsoft, confiait lors d’une interview accordée à thatvideogameblog qu’il n’y a pas ou que peu de différences entre certains enregistreurs/lecteurs numériques et une Xbox 360, rien que ça ! Bien sûr, il force grossièrement les traits, mais à la vue de la tendance actuelle, il est fort probable que cette assertion soit complètement vraie d’ici une décennie. Dans cinq à dix ans, toujours selon la même personne, une box sera incorporée dans chaque télévision vendue, rendant l’achat de la console obsolète et standardisant les supports de jeu.
Nous assistons d’autre part à un deuxième phénomène : la convergence. Rappelez-vous, il n’y a pas si longtemps, vous jouiez à Snake sur les téléphones portables Nokia. Appréciez le saut technologique avec les jeux désormais vendus sur nos téléphones. Ce n’est un secret pour personne, les prochaines générations de téléphones portables incluront de nombreuses technologies, avec entre autres internet haut-débit, GPS, jeux, appareils photo haute qualité, etc. Des appareils tels que l’iPhone d’Apple seront les nouveaux concurrents de la DS et la PSP.
Quant aux consoles de salon, les capacités de stockages s’accroissant d’une façon exponentielle, la technologie de streaming et de téléchargement étant de plus en plus en pointe, la dématérialisation sera une menace incroyable pour les supports traditionnels (ainsi que pour les vendeurs classiques de jeux vidéo) avec de nouveaux entrants offrant des machines multimédia. Que ce soit pour les consoles de salon ou portables, les challenges en termes de technologie sont nombreux. Une concurrence nouvelle, protéiforme et redoutable de par son nombre de clients fera face aux constructeurs historiques. Convergence et dématérialisation ne sont pas liées, mais si le virage amorcé par ces deux phénomènes distincts est mal négocié par les constructeurs historiques, la sortie de route peut être fatale.
Autre phénomène inhérent à la course technologique, les coûts de développement des jeux qui explosent. Shenmue avait coûté la bagatelle de 70 millions de dollars (ce qui, mis en parallèle avec les ventes bien trop faibles de la Dreamcast avait eu les conséquences pour Sega que l’on connaît, à savoir la fin de la construction de consoles), record récemment battu par GTA IV, avec un coût de développement de 100 millions de dollars. Face à cette révolution, les constructeurs adoptent une stratégie on ne peut plus classique : la concentration. Blizzard/Activision, peut-être EA/Take Two, la vague de concentrations dans ce secteur n’est pas prête de se terminer. Les développeurs, réunis, restructurés, recapitalisés, sont plus forts et n’hésitent plus à critiquer les stratégies des constructeurs quand celles-ci ne leur semblent pas adéquates. Rappelez-vous d’Ubisoft, par le biais de son président Yves Guillemot, qui tançait Sony quand les ventes de la PS3 étaient faibles et le prix de la console jugé trop élevé. Maintenant, imaginez un développeur, au hasard Electronic Arts, en ayant assez de verser des royalties aux constructeurs. La technologie aidant, ils proposeraient leurs titres sur une plate-forme de téléchargement, les jeux étant stockés dans un disque dur de la télé. Cela voudrait dire entre autres, plus de FIFA, plus de Sims ou d’Harry Potter sur consoles et j’en passe.
Enfin, on a l’impression que l’on a atteint une certaine limite dans la course technologique livrée entre Microsoft et Sony. Les différences entre les deux machines sont ténues. C’est pour cette raison notamment que Denis Dyack, Président de Silicon Knights, confiait lui aussi chez gamesradar, en août dernier, qu’une plate-forme unique verrait le jour. La technologie est si pointue, les architectures des trois consoles de salon sont si différentes, que le développement multi-consoles se transforme dès lors en un véritable casse-tête, même pour les codeurs les plus expérimentés. La tentation pour les développeurs d’avoir une plate-forme unique est grande, car cela supprimerait d’un trait les coûts et délais pour ce type de développement. La course à la technologie continuera cependant bel et bien, des innovations telles que la réalité virtuelle ou l’holographie demandant de très grandes puissances de calcul.
Mais au fond, une telle évolution est-elle souhaitable ? Certains vous répondront par la négative, arguant que chaque constructeur a sa spécificité, ce qui fait son charme, et qu’une plate-forme unique de téléchargement pourrait inciter les développeurs à faire monter les prix. D’autres personnes, en revanche, seraient contentes de la conséquence sous-jacente à cette dématérialisation, à savoir la fin des exclusivités. Un possesseur de la Xbox 360 n’a pas forcément envie d’acheter la PS3 juste pour jouer à Metal Gear Solid IV, vu le prix actuel de la console.
Charge donc aux constructeurs de se démarquer pour justifier l’achat des consoles. Cette génération a d’ailleurs très bien démarré, d’où probablement son succès actuel. La PS3, Xbox 360 et la Wii ont clairement un positionnement très marqué. Malheureusement, après ce sursaut salutaire des constructeurs, nous assistons à un mouvement inverse, où ceux-ci convergent tous vers le même point, pour preuve les trophies de Sony, s’inspirant des succès Microsoft, ou bien des avatars Xbox 360, s’inspirant des Miis Nintendo.
Les constructeurs devront faire preuve d’ingéniosité et d’imagination pour se démarquer, tout en permettant aux développeurs de contrôler leurs coûts de développement. Face aux révolutions technologiques indispensables et aux coûts qui explosent, la voie est plus étroite qu’il n’y paraît pour Microsoft, Nintendo et Sony.
http://www.liveplay3.fr/news/103221/-LG-Tribune-Will-never-die.html?c=3
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La fin des consoles de jeu ?
L’industrie vidéoludique vit un âge d’or en termes de ventes et de profits. En mai dernier, GTA IV avait totalisé six millions d’exemplaires vendus, ainsi que 500 millions de dollars de recette ; des chiffres à faire rougir l’industrie du cinéma. La Wii fait les beaux jours de Nintendo et surtout de ses actionnaires tant les ventes dépassent toutes les espérances. La licence Guitar Hero dépasse le milliard de dollars de recettes. Bref, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Vraiment ? Des voix s’élèvent ici ou là, des notes dissonantes se font entendre. Que disent ces personnes ? Les consoles de jeux vidéo sont vouées à disparaître, tout simplement. Comment une industrie si florissante pourrait-elle être promise à une telle disparition ?
D’un point de vue technologique, nous assistons à deux phénomènes de fond pouvant bouleverser le modèle économique des trois constructeurs. D’une part, la dématérialisation: Sandy Duncan, qui travailla dans la branche Xbox chez Microsoft, confiait lors d’une interview accordée à thatvideogameblog qu’il n’y a pas ou que peu de différences entre certains enregistreurs/lecteurs numériques et une Xbox 360, rien que ça ! Bien sûr, il force grossièrement les traits, mais à la vue de la tendance actuelle, il est fort probable que cette assertion soit complètement vraie d’ici une décennie. Dans cinq à dix ans, toujours selon la même personne, une box sera incorporée dans chaque télévision vendue, rendant l’achat de la console obsolète et standardisant les supports de jeu.
Nous assistons d’autre part à un deuxième phénomène : la convergence. Rappelez-vous, il n’y a pas si longtemps, vous jouiez à Snake sur les téléphones portables Nokia. Appréciez le saut technologique avec les jeux désormais vendus sur nos téléphones. Ce n’est un secret pour personne, les prochaines générations de téléphones portables incluront de nombreuses technologies, avec entre autres internet haut-débit, GPS, jeux, appareils photo haute qualité, etc. Des appareils tels que l’iPhone d’Apple seront les nouveaux concurrents de la DS et la PSP.
Quant aux consoles de salon, les capacités de stockages s’accroissant d’une façon exponentielle, la technologie de streaming et de téléchargement étant de plus en plus en pointe, la dématérialisation sera une menace incroyable pour les supports traditionnels (ainsi que pour les vendeurs classiques de jeux vidéo) avec de nouveaux entrants offrant des machines multimédia. Que ce soit pour les consoles de salon ou portables, les challenges en termes de technologie sont nombreux. Une concurrence nouvelle, protéiforme et redoutable de par son nombre de clients fera face aux constructeurs historiques. Convergence et dématérialisation ne sont pas liées, mais si le virage amorcé par ces deux phénomènes distincts est mal négocié par les constructeurs historiques, la sortie de route peut être fatale.
Autre phénomène inhérent à la course technologique, les coûts de développement des jeux qui explosent. Shenmue avait coûté la bagatelle de 70 millions de dollars (ce qui, mis en parallèle avec les ventes bien trop faibles de la Dreamcast avait eu les conséquences pour Sega que l’on connaît, à savoir la fin de la construction de consoles), record récemment battu par GTA IV, avec un coût de développement de 100 millions de dollars. Face à cette révolution, les constructeurs adoptent une stratégie on ne peut plus classique : la concentration. Blizzard/Activision, peut-être EA/Take Two, la vague de concentrations dans ce secteur n’est pas prête de se terminer. Les développeurs, réunis, restructurés, recapitalisés, sont plus forts et n’hésitent plus à critiquer les stratégies des constructeurs quand celles-ci ne leur semblent pas adéquates. Rappelez-vous d’Ubisoft, par le biais de son président Yves Guillemot, qui tançait Sony quand les ventes de la PS3 étaient faibles et le prix de la console jugé trop élevé. Maintenant, imaginez un développeur, au hasard Electronic Arts, en ayant assez de verser des royalties aux constructeurs. La technologie aidant, ils proposeraient leurs titres sur une plate-forme de téléchargement, les jeux étant stockés dans un disque dur de la télé. Cela voudrait dire entre autres, plus de FIFA, plus de Sims ou d’Harry Potter sur consoles et j’en passe.
Enfin, on a l’impression que l’on a atteint une certaine limite dans la course technologique livrée entre Microsoft et Sony. Les différences entre les deux machines sont ténues. C’est pour cette raison notamment que Denis Dyack, Président de Silicon Knights, confiait lui aussi chez gamesradar, en août dernier, qu’une plate-forme unique verrait le jour. La technologie est si pointue, les architectures des trois consoles de salon sont si différentes, que le développement multi-consoles se transforme dès lors en un véritable casse-tête, même pour les codeurs les plus expérimentés. La tentation pour les développeurs d’avoir une plate-forme unique est grande, car cela supprimerait d’un trait les coûts et délais pour ce type de développement. La course à la technologie continuera cependant bel et bien, des innovations telles que la réalité virtuelle ou l’holographie demandant de très grandes puissances de calcul.
Mais au fond, une telle évolution est-elle souhaitable ? Certains vous répondront par la négative, arguant que chaque constructeur a sa spécificité, ce qui fait son charme, et qu’une plate-forme unique de téléchargement pourrait inciter les développeurs à faire monter les prix. D’autres personnes, en revanche, seraient contentes de la conséquence sous-jacente à cette dématérialisation, à savoir la fin des exclusivités. Un possesseur de la Xbox 360 n’a pas forcément envie d’acheter la PS3 juste pour jouer à Metal Gear Solid IV, vu le prix actuel de la console.
Charge donc aux constructeurs de se démarquer pour justifier l’achat des consoles. Cette génération a d’ailleurs très bien démarré, d’où probablement son succès actuel. La PS3, Xbox 360 et la Wii ont clairement un positionnement très marqué. Malheureusement, après ce sursaut salutaire des constructeurs, nous assistons à un mouvement inverse, où ceux-ci convergent tous vers le même point, pour preuve les trophies de Sony, s’inspirant des succès Microsoft, ou bien des avatars Xbox 360, s’inspirant des Miis Nintendo.
Les constructeurs devront faire preuve d’ingéniosité et d’imagination pour se démarquer, tout en permettant aux développeurs de contrôler leurs coûts de développement. Face aux révolutions technologiques indispensables et aux coûts qui explosent, la voie est plus étroite qu’il n’y paraît pour Microsoft, Nintendo et Sony.
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